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Guide d'élaboration de questionnaires d'évaluation
des connaissances sous forme de QCM
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74 Ko]
Vous voulez élaborer
un questionnaire permettant l’évaluation des
connaissances des étudiants. Nous vous proposons de parcourir
les 9 points suivants en guise d’introduction à ce
travail.
1.
Connaître les avantages et
les limites de ce type d’évaluation
2.
Maîtriser le vocabulaire
3.
Connaître les principaux types de questions
4.
S’organiser
5.
Soigner particulièrement la rédaction
6.
Définir un système de notation
7.
Choisir un support : papier ou en ligne [et exemple
de questionnaire en ligne]
8.
Tester le questionnaire
9.
Bénéficier d’une aide complémentaire
1. Connaître
les avantages et les limites de ce type d’évaluation
|
Avantages |
Limites |
La correction est rapide, beaucoup plus
que dans le cas d’une évaluation classique |
La conception d’un bon questionnaire
demande du temps |
La correction est objective et fidèle |
Une réponse exacte peut être
due au hasard |
La constitution progressive d’une
banque de questions permet de faciliter l’élaboration
ultérieure de nouveaux questionnaires |
Un questionnaire ne permet pas de tester
la capacité à rédiger, à
créer, ou à produire des raisonnements
complexes |
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2. Maîtriser
le vocabulaire
Questionnaire : ensemble d’items.
Item : un énoncé
(ou libellé) + plusieurs propositions parmi lesquelles l’étudiant
doit faire un choix.
Propositions : il y a celles
qui sont exactes et celles qui sont erronées, appelées
distracteurs.
Évaluation diagnostique
: elle est effectuée au début de la formation pour
faire le point sur les connaissances de départ.
Évaluation formative :
elle permet de vérifier la progression des acquisitions pendant
la formation ; elle peut prendre la forme d’une autoévaluation,
les questions peuvent aussi être corrigées et commentées
afin d’aider l’étudiant à progresser.
Évaluation sommative :
elle est effectuée à la fin d’une formation,
pour évaluer la somme de connaissances acquises. Elle est
généralement accompagnée d’une note et
a une fonction de classement.
3. Connaître
les principaux types de questions
- Question Vrai/faux
En réponse à un énoncé, les seuls
choix possibles pour l’étudiant sont Vrai ou Faux.
- Question à choix multiples
Il s’agit du traditionnel QCM qui demande à l’étudiant
de choisir, en réponse à un énoncé,
entre plusieurs propositions.
Il faut que l’étudiant ait été informé
sur le nombre de propositions qui peuvent être justes (une
ou plusieurs).
- Question à appariement
L’étudiant doit trouver les bonnes paires en associant
deux informations.
|
Exemple |
Trouver
les bonnes associations et relier les mots deux à deux.
 |
SCD
SUP
SCOM
SCUIO |
multimédia
documentation
orientation
pédagogie |
|
- Question à réponse
courte
Un espace est prévu pour recevoir la réponse de
l’étudiant. Dans le cas de correction automatique
(questionnaire en ligne par exemple), l’analyse de la réponse
de l’étudiant est comparée à des réponses
prévues par l’enseignant.
|
Exemple |
Dans
quel bâtiment du campus de l’université
Paul Sabatier est localisée la SUP ?
|
- Question à réponse
numérique
Il s’agit d’une question à réponse courte
dont le contenu est numérique. Dans le cas de correction
automatique, on pourra éventuellement paramétrer
une marge d’erreur (±n).
|
Exemple |
Le
premier comité de pilotage de la SUP s’est réuni
le 20 mai 2005. Quel est le nombre de membres de ce comité
?
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Remarque
générale : |
quel que soit le type de question, il est possible
d’insérer des schémas, des images, des photographies
ou encore des équations mathématiques dans les
énoncés. |
4. S’organiser
- Travailler en équipe. La rédaction d’un
questionnaire satisfaisant demande beaucoup de temps et d’imagination,
le texte doit être parfaitement compréhensible et
dénué de toute ambigüité ; il est donc
plus efficace de travailler en équipe.
- Dissocier la phase de conception du questionnaire de celle
de sa réalisation technique, afin d’éviter
une « surcharge cognitive » : il est souvent difficile
de réfléchir simultanément au sens de la
question et à la façon de la présenter.
- S’entendre d’abord sur l’ensemble des éléments
à évaluer, puis sur les moyens d’évaluer
chacun d’entre eux (en variant les stratégies et
éventuellement le niveau de difficulté), et enfin
sur la formulation et la présentation.
5.
Soigner particulièrement la rédaction
- Un item doit cibler une seule notion.
- L’énoncé doit être
bref, non ambigu, précis et complet.
- Le travail de lecture de l’étudiant
peut être allégé en posant plusieurs questions
successives à partir d’un énoncé unique.
- Éviter les propositions sous la forme
négative.
- Alterner des questions visant différents
types de compétences (restitution de connaissances, compréhension,
analyse, logique, observation, etc.).
- Les propositions doivent avoir le même
degré de vraisemblance.
- Au sein d'un même item, les propositions
doivent avoir des longueurs comparables.
- Pour diminuer l’effet du hasard on
peut proposer des réponses du type Aucune
réponse n’est correcte ou encore L’énoncé
est incomplet.
- Éviter de donner dans un item la
réponse à un autre item du questionnaire.
- Varier la position de la(des) bonne(s) réponse(s).
- Éviter les situations où l’étudiant
peut être tenté de s’en remettre au hasard.
- Plusieurs items de difficulté variée
permettent d’évaluer le degré d’acquisition
d’une notion.
- Pour rédiger des distracteurs crédibles,
on peut s’aider des mauvaises réponses les plus fréquemment
observées chez les étudiants.
- Éviter une différence entre
deux distracteurs fondée sur une infime nuance.
6. Définir
un système de notation
- Pour cela il faut s’interroger sur les points suivants
afin de fixer des règles qui devront être précisées
clairement au début du questionnaire :
- Peut-il y avoir une ou plusieurs bonnes réponses par
item ? (dans le cas de choix multiples)
- Comment valorise-t-on les réponses exactes ?
- Attribue-t-on une pénalité en cas de réponse
erronée ?
- L’absence de réponse entraîne-t-elle une
pénalité ? (pour inciter l’étudiant
à se prononcer)
- Toutes les réponses exactes peuvent être valorisées
de manière identique ou bien leur valeur peut être
pondérée suivant l’importance relative des
éléments évalués.
- Les réponses erronées tout comme les réponses
absentes peuvent être ignorées ou bien générer
des pénalités, qui peuvent être fixes ou variables
selon les questions. Certaines réponses erronées
peuvent même dans certaines évaluations sommatives
être éliminatoires. Cependant, dans le cas des évaluations
diagnostiques ou formatives, les pénalités ne sont
pas utiles pour situer les acquis de l’étudiant.
7. Choisir
un support : papier ou en ligne
La réalisation d’un questionnaire en ligne peut faire
appel à un logiciel spécifique (par exemple hot potatoes
ou netquizz) ou bien à un module particulier d’une
plateforme de formation. Dans ce cas il sera possible d’exploiter
automatiquement les résultats du questionnaire, et d’intégrer
le questionnaire à un ensemble de ressources d'aide à
l’apprentissage.
8. Tester
le questionnaire
Le questionnaire peut être testé par des collègues
ou par des étudiants, pour affiner la rédaction, la
notation et estimer le temps nécessaire pour y répondre.
9.
Bénéficier d’une aide complémentaire
- Vous voulez vous perfectionner dans la
réalisation de questionnaires, voici des références
pour en découvrir toutes les finesses et en particulier
celles de leur notation :
|
- le document
"TICE et QCM" du GREco
- la page
" Designing and Managing Multiple Choice Questions"
du site de l'Université du Cap (Afrique du Sud) |
- Vous êtes intéressé
par un projet pédagogique utilisant des questionnaires
et vous souhaiteriez un accompagnement pour leur conception et
leur réalisation, contactez la SUP :
>> contactsup@cict.fr
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